Menu
Libération

Le site de Tricastin a un lourd passif

Article réservé aux abonnés
Des doutes persistent sur l'état de pollution de la zone, en raison de concentrations en uranium restant inexpliquées.
par AFP
publié le 17 juillet 2008 à 7h00

Une semaine après un incident sur le site nucléaire de Tricastin (Drôme-Vaucluse), des doutes persistaient mercredi sur l'état général de pollution de la zone, certaines concentrations en uranium restant inexpliquées et la présence d'anciens déchets militaires étant mise en cause.

Les 74 kg d'uranium rejetés accidentellement à l'usine de traitement de déchets Socatri, filiale d'Areva, semblent dissipés en surface comme en souterrain, d'après les analyses publiées par les préfectures de la Drôme et du Vaucluse.

Dans les cours et plans d'eau voisins, la concentration maximale d'uranium est tombée à trois ou quatre microgrammes par litre, contre 90 le 8 juillet. Dans la nappe phréatique, les taux sont généralement inférieurs à 15 microgrammes par litre, seuil de potabilité fixé par l'Organisation mondiale de la santé.

Mais l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a repéré dans la nappe quatre points de concentration en uranium anormalement élevés et fluctuants qui ne peuvent pas s'expliquer par l'incident de Socatri et suscitent toutes les questions.

Ces anomalies ont été mises en évidence lors de mesures réalisées à l'automne 2007 et présentées aux autorités locales le 4 juillet.

La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) les a attribuées à la présence dans l'enclave de Tricastin de déchets radioactifs d'origine militaire.

Ces déchets, provenant d'activités d'en