Bruno Thomas, le journaliste d'Auto Plus en garde à vue depuis mardi, a été libéré hier matin et placé sous contrôle judiciaire. Mais le constructeur Renault, auteur de la plainte contre X déposée en juillet 2007 pour des fuites en interne, à l'origine de l'incarcération du journaliste, persiste et signe : «Il s'agit de la protection d'informations confidentielles. Notre plainte ne vise ni le journaliste ni la publication. Mais nous voulons savoir comment les infos sortent de l'entreprise.» Autrement dit, qui informe et comment faire cesser le trouble. «Notre problème, c'est "couper le fil"», dit-on encore chez le constructeur. Un technicien de Renault a été mis en examen dès vendredi dernier. Le constructeur se retranche derrière le secret de l'instruction et refuse de commenter.
Des plaintes contre X autour d'infos qui fuitent, «c'est déjà arrivé», reconnaît la firme. Mais jamais le «fil» suivi par les enquêteurs n'avait conduit, comme lors de cet épisode, à une descente à 7 heures du matin au domicile d'un journaliste d'une équipe de choc composée du procureur adjoint du tribunal de Versailles, du juge d'instruction et d'une dizaine de policiers. Suivie d'une perquisition en règle, au siège d'Auto Plus : «Ils ont vidé les armoires, saisi les photos, ils sont repartis avec les copies des disques durs», raconte Laurent Chiapello, directeur des rédactions de l'hebdomadaire. Arrivés à 9 heures du matin, ils repartent à 17