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Libération

Jerry Yang conserve les clés du portail Yahoo

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publié le 22 juillet 2008 à 4h22

Le fondateur et patron de Yahoo, Jerry Yang, a-t-il fini par - provisoirement - sauver sa peau ? Dans l'interminable partie de billard à trois bandes (Yahoo, Microsoft, Google) pour la prise de contrôle du déclinant premier portail de la Toile - une superproduction que l'on pourrait intituler «opération main basse sur le magot de la publicité en ligne» -, il vient en tous les cas de marquer un joli point.

Alors que depuis des mois le raider américain Carl Icahn se démenait pour renverser la direction actuelle de Yahoo et obtenir le départ de son rempart anti-Microsoft, ce milliardaire spécialiste des coups financiers juteux vient, à la surprise générale, de rentrer dans le rang. Détenteur de 4,98 % du capital, Icahn a enterré la hache de guerre et va, en échange d'un siège d'administrateur, retirer la motion qu'il comptait soumettre au vote lors de l'assemblée générale du 1er août. Une motion dans laquelle il demandait le débarquement de la direction actuelle. A ses yeux, celle-ci était gravement coupable d'avoir empêché tout rapprochement avec le numéro 1 mondial du logiciel, Microsoft, pourtant prêt à débourser 47,5 milliards de dollars (30 milliards d'euros) pour construire une alternative à la toute puissance de Google dans la recherche en ligne.

Assis depuis des mois sur un siège éjectable, le très tenace Yang tient peut-être une revanche sur tous ceux qui l'avaient prématurément condamné au nom du réalisme boursier. Comme si l'ex-étudiant de Stanford, qui, en 1994