L'organe de tutelle du CDR, la structure publique qui gère le passif du Crédit Lyonnais, a reçu pour instruction de Bercy de se prononcer en faveur d'un tribunal arbitral pour régler le litige qui l'oppose à Bernard Tapie, affirme le Canard Enchaîné à paraître mercredi.
L'Etablissement public de financement et de restructuration (EPFR), qui chapeaute le Consortium de réalisation (CDR), est composé de trois représentants de l'Etat, d'un député et d'un sénateur.
Une réunion du conseil d'administration de l'EPFR s'est tenue le 10 octobre.
Selon le procès-verbal, cité par l'hebdomadaire, Jean-Yves Leclerq, l'un des représentants de l'Etat, "indique que les administrateurs représentant l'Etat ont reçu pour instruction du ministre (de l'Economie, Christine Lagarde, ndlr) de se prononcer en faveur de la proposition" des liquidateurs du groupe Bernard Tapie de soumettre le dossier à un tribunal arbitral plutôt que de poursuivre la voie judiciaire normale.
Contactés par l'AFP, le CDR et le ministère de l'Economie n'avaient pas encore réagi mardi soir.
Un tribunal arbitral a condamné le CDR le 11 juillet à verser 285 millions d'euros aux liquidateurs du Groupe Bernard Tapie (GBP), qui s'estimait floué d'une plus-value importante réalisée par la banque lors de la vente d'Adidas en 1993.
M. Tapie a déclaré à l'AFP que Nicolas Sarkozy n'était "pour rien" dans la décision du tribu