Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, se voulait discret, hier matin, lors du point presse organisé au siège social de Suez Environnement pour la présentation du nouveau logo de l'entreprise. Lorsque les journalistes se sont rué vers lui pour l'interviewer, il les renvoyait poliment : «Chaussade, Chaussade.» Un peu plus tôt sur la tribune, il passait la parole comme on passe le pouvoir : «Jean-Louis, à toi. Demain, tu seras côté en Bourse.»
Jean-Louis Chaussade, nouveau directeur général exécutif de Suez Environnement (SE), prend du galon, certes. Mais Mestrallet reste président du conseil d'administration de SE. Ce dernier n'a jamais caché son attachement à sa branche environnement. Il a longtemps essayé de ne pas s'en séparer.
OPA. Mais pour permettre une fusion d'égaux entre GDF et Suez, la filialisation était devenue inévitable. Difficile, pour Suez, de se séparer de son pôle eau et déchets. Même si GDF Suez reste la maison-mère et que les grands actionnaires de SE (GDF Suez à 35 % ; Groupe Bruxelles Lambert, CDC, Areva, CNO et Sofina à 12 %) se voient liés par un pacte de cinq ans qui les protège d'un démantèlement, d'une OPA hostile. «Nous profiterons du meilleur des deux mondes», s'est enthousiasmé Chaussade qui prévoit de «conserver [son] appartenance au groupe GDF Suez». D'autant que pour GDF Suez, la présence de SE sur les marchés chinois et moyen-orientaux lui permettra de profiter de partenariats commerciaux déjà bien établis.
Ce matin, Sue