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Libération

Camif : jusqu'à l'hiver, la vente continue

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publié le 23 juillet 2008 à 4h23

«On sauve les meubles», lâche - fort à propos - cette syndicaliste. La Camif Particuliers, symbole de l'économie sociale un temps florissante, et de la vente par correspondance pour profs, a repoussé l'échéance. Une assemblée générale extraordinaire a entériné, hier, l'apport de 6 millions d'euros en cash. Objectif : éteindre en urgence l'incendie financier de ce spécialiste de l'ameublement sur catalogue, qui menace de s'effondrer. et d'entraîner dans sa chute l'ensemble de la société Camif (1).

En réponse, quatre millions vont être apportés par le fonds d'investissement Osiris Partners (qui détient les deux tiers du capital), et 2 millions par Camif S.A. (un tiers du capital) d'ici deux mois. «Cette augmentation de capital en argent frais va permettre de boucler le plan financier de l'année», se félicite Bruno Rigal, associé chez Osiris. «C'est toujours du coup par coup. Là, c'est jusqu'à la fin de l'année», souffle Geneviève Paillaud, de la CGT. Et pour ne pas couler, Camif Particuliers doit encore régler les problèmes de retard de règlements, et espérer de la souplesse, notamment de la part des fournisseurs, qui s'impatientent.

«Suicidaire». Après deux plans de restructuration, en 2005 et 2007, qui ont déjà réduit d'un quart les effectifs, un nouveau plan de redressement sera discuté à la rentrée. La Camif est en fait secouée par des problèmes financiers depuis les années 90. Créée en 1947 pour aider les enseignants à s'équiper au lendemain de la guerr