Menu
Libération

Volailles Doux : triste samba contre la fermeture de trois sites

Article réservé aux abonnés
publié le 23 juillet 2008 à 4h23

Envoyé spécial à Chateaulin Rythmes de samba, chapeaux de paille et écharpes multicolores, la manifestation qui a réuni hier 250 salariés du groupe Doux à Châteaulin (Finistère), au siège du géant de la volaille, avait un air de fête amère. Plus de 650 emplois sont en jeu depuis l'annonce, le 10 juillet, de la fermeture du site de découpe de dindes de Locminé (451 emplois dans le Morbihan), de l'activité d'abattage de canards de Pleucadeuc (62 emplois) et de la production de poulets à Châtelet (154 emplois dans le Cher). L'annonce a été confirmée lors du comité central d'entreprise (CCE), hier, à Chateaulin.

Et si les manifestants arboraient jusque sur les joues les couleurs du Brésil, c'est simplement parce que, depuis le rachat par Doux du groupe d'agroalimentaire brésilien Frangosul, en 1998 (lire ci-contre), les fermetures de sites en France se sont succédé sans discontinuer . «Avec Pleucadeuc et Locminé, ça fera quinze sites fermés depuis le rachat de Frangosul, constate Anne-Marie, 58 ans, dont plus de trente à la chaîne. C'est une vraie délocalisation. Notre travail est emmené au Brésil, et des cargos entiers de poulets arrivent maintenant à Brest. On a tout donné, on est cassé de partout, pour rien.»

«Chance».Sur les pancartes des manifestants, un portrait de Charles Doux, le PDG du groupe, avec cette simple citation : «Le Brésil est une chance !» A l'issue du CCE, outre la confirmation de la suppression des postes d'ici le 31 décembre, les délégu