Pour son retour aux affaires, Christian Streiff, le président de PSA, avait de quoi se réjouir. Mais, hier, il y avait plusieurs manières de lire les résultats dévoilés. Les ventes mondiales du constructeur ont augmenté de 4,6 % au premier semestre. Sur la même période, le résultat opérationnel courant de la branche auto explosait de 58 % à 633 millions d'euros (+ 32,4 % pour l'ensemble de PSA, à plus d'1 milliard d'euros). Et depuis 2007, le groupe s'est délesté de 14 000 personnes en Europe de l'Ouest.
Les bons chiffres, c'est grâce «au plan de compétitivité CAP 2010», affirme Streiff. C'est aussi grâce au marché russe (+ 56 % de ventes au premier semestre 2008 par rapport au premier de 2007), au Mercosur (Marché commun de l'Amérique du Sud, + 32,2 %), à l'Europe de l'Est et à la Chine. En Europe de l'Ouest, le recul est de 1,9 %, et devrait même se solder à 4 % pour 2008. Compensé par une croissance de 15 % des marchés prioritaires. PSA maintient donc son objectif de 5 % de croissance des ventes, et a annoncé hier la hausse de ses prix de 2,5 %, pour contrebalancer la hausse des matières premières.
La casse est donc circonscrite à la vieille Europe. Pour la CGT, les bons résultats du groupe «ont été obtenus par les sacrifices imposés aux salariés : alourdissement des charges de travail, faible évolution des salaires, baisse des effectifs».«Le gros des départs est derrière nous», a rassuré hier Jean-Philippe Collin, le DG de Peugeot, qui compte tout de