La situation du pétrolier British Petroleum (BP) en Russie se dégrade de plus en plus dans le conflit qui l'oppose à ses partenaires locaux. Robert Dudley, le directeur général anglais du groupe pétrolier TNK-BP, a dû quitter dimanche la Russie sous la pression des actionnaires russes de l'entreprise. Trois oligarques, Viktor Vekselberg, Mikhaïl Fridman et Len Blavatnik, détiennent 50 % de la joint-venture, la moitié restante appartenant au géant britannique. Dudley est parti avant l'expiration de son permis de travail, les services migratoires affirmant n'avoir pas reçu de contrat de travail en vigueur. Lui affirme que son contrat était de droit à durée indéterminée, et qu'il pourra diriger la société de l'étranger.
Depuis plusieurs mois, le conflit est ouvert. Et les trois oligarques ont remporté une série de victoires grâce au soutien de l'administration russe. Ces dernières semaines, les 148 salariés britanniques de TNK-BP avaient été la cible des services migratoires ainsi que du fisc russe. Mardi, BP a annoncé leur rapatriement en attendant un éventuel apaisement de la situation, expliquant que leurs permis de travail n'avaient pas été renouvelés depuis avril.
Les dirigeants russes, à l'image du président Dmitri Medvedev au sommet du G8, ont régulièrement répété que l'affaire était strictement «privée», mais Londres ne semble pas y croire. Vendredi, l'ambassade britannique à Moscou affirmait que l'administration locale avait été «manipulée» par les actionna