Après le pic historique du 11 juillet dernier, le prix du pétrole flanche. Nettement. De 147 dollars (94 euros), le baril de brut est descendu sous la barre des 125 dollars en fin de semaine dernière. Soit une baisse bienvenue de près de 15 % en deux semaines. Pourquoi un tel recul ? Et que faut-il en attendre ?
Pourquoi une telle baisse ?
Principalement parce que la demande mondiale de brut ramollit. Certes, la pente reste positive (+ 1 %) - tirée par la Chine, l'Inde, la Russie et le Moyen-Orient - mais la demande se tasse dans les pays riches. Aux Etats-Unis (un quart de la consommation de pétrole), la demande de brut a reculé de 2,2 % au second trimestre. Le même phénomène a touché la France en juin, où la consommation de carburants a dégringolé de plus de 10% par rapport au même mois de l'an dernier.
Au rayon bien garni des raisons de ce recul, les économistes notent l'effet prix, qui rebute les consommateurs, le ralentissement économique mondial, et la baisse des subventions sur les carburants dans les pays émergents. Ou encore la «rumeur chinoise» (lire l'encadré ci-dessous).
Outre la diminution de la demande, des mesures américaines actuelles peuvent aussi expliquer la baisse des tarifs du brut. Comme la politique monétaire plus rigoureuse. Ou les menaces du Sénat de sévir contre la spéculation sur l'or noir. Optiver, un fonds d'investissement néerlandais, soupçonné d'avoir manipulé les cours du pétrole via ses filiales américaines, devrait être poursuivi devant un tribu