A l’issue de trois mois de négociations discrètes, chasseurs et écologistes ont enfin trouvé un accord dont ils se sont félicités ce mardi. Au-delà d’un compromis sur les dates d’ouverture de la chasse, cet accord marque l’amorce d’un véritable dialogue qui a longtemps paru impossible.
Aux termes de ce compromis, qui pourrait mettre fin à 25 ans de contentieux allant parfois jusqu’au Conseil d’Etat, la chasse de 24 espèces d’oiseaux d’eau est ouverte dans les zones humides hors littoral dès le 21 août plutôt qu’à la fin août. L’ouverture anticipée d’août sur les parties du domaine maritime est inchangée. Les dates d’ouverture de chasse au gibier d’eau de septembre sont toutes regroupées en une date unique: le 15 septembre. Le Vanneau huppé ne sera chassable qu’à partir du 15 octobre, partout en France.
Par ailleurs, un moratoire de 5 ans est mis en place pour trois oiseaux en mauvais état de conservation: la Barge à queue noire, qui fait l’objet de programme de sauvegarde en Europe, le Courlis cendré, et l’Eider à duvet. En parallèle à cet accord, l’Etat s’est engagé à mettre en œuvre un plan de restauration du Grand Tétras, Grand Coq de Bruyère.
«Le dialogue est normalisé aujourd'hui. C'est un pari sur l'avenir dans les intérêts des espaces et des espèces», a estimé Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). «C'est une réussite. C'est novateur. Pour nous, c'est une façon de faire qui ouvre une ère nouvelle», s'enthous