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Libération

Le ciel pèse comme un couvercle à quelques jours des Jeux

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publié le 29 juillet 2008 à 4h27

La capitale chinoise, noyée sous un smog poisseux depuis près d'une semaine, mobilise les grands moyens pour assurer, comme elle l'a promis, des Jeux olympiques verts. Le bureau de la protection de l'environnement a annoncé hier un scénario «d'urgence» pour renforcer les mesures déjà sévères en vigueur depuis le 20 juillet. Si la qualité de l'air ne s'améliore pas d'ici le 8 août, 90 % des véhicules privés (sur 3,3 millions) seront interdits de circulation et de nouvelles usines seront mises au chômage dans la région de Pékin.

A dix jours des Jeux olympiques, le pari de «l'air pur» dans la capitale n'est pas gagné. L'association Greenpeace a déclaré hier que Pékin avait remporté son combat contre le dioxyde de soufre. Mais les concentrations de particules, cause majeure de la pollution, restent deux fois plus élevées que les normes de l'OMS (Organisation mondiale de la santé). Samedi, jour de l'inauguration du village olympique et de l'arrivée des premiers athlètes, la visibilité ne dépassait pas 300 mètres, dans une atmosphère de cocotte-minute. De l'aveu même des autorités, les conditions n'étaient «pas bonnes» et l'indice de pollution excédait légèrement la norme nationale, qui n'est pas celle de Washington ou Paris, en raison notamment de la nature des polluants chinois.

Halo. A Pékin, l'indice de pollution de l'air s'échelonne de 1 à 500. A 100, le ciel est déclaré «bleu», quelle que soit sa couleur, le plus souvent d'un gris blanc uniforme. «Le temps sem