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Libération

British Airways et Iberia sur le même vol

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publié le 30 juillet 2008 à 4h27

Qu'Iberia cherche à se marier avec British Airways n'était un mystère pour personne. Depuis le printemps, le président de la compagnie aérienne espagnole Fernando Conte tente comme un beau diable de «boucler» la compagnie britannique. Hier, elles ont franchi un pas supplémentaire en officialisant leur intention de fusionner totalement. A l'origine de l'impatience de Conte, la conviction que seul ce type de concentration peut permettre de toréer la crise, dont la principale cause est la hausse du prix du kérosène. En mai, Conte lançait un message alarmiste et prévoyait une «année dramatique pour les compagnies aériennes».

Prévisions. Très présente en Amérique latine, Iberia est pourtant loin d'être la plus mal lotie : jusqu'au moins la fin de l'année, près de la moitié du carburant nécessaire pour alimenter ses 198 avions sera facturé à 83 dollars le baril. Mais d'ici 2010, Iberia table sur un baril à 110 voire 120 dollars. Et d'ores et déjà, la facture pétrolière est deux fois plus lourde que celle liée au personnel, et trois fois plus que la location des appareils. D'où les noires prévisions du président Fernando Conte. Sans compter qu'en Espagne, la concurrence du train rapide, l'AVE, devient réelle, avec les récentes jonctions unissant Madrid à Barcelone, Malaga, Tolède et bientôt Valence.

Obstacle. Dans ce sombre panorama, Iberia n'est pas demeuré les bras croisés. La compagnie de Conte a récemment acheté son concurrent espagnol low-cost Vueling via Clickair, deux s