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Project Better Place, la start-up californienne qui branche Renault

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publié le 31 juillet 2008 à 4h28

Au coeur de la Silicon Valley, à Palo Alto (Californie), Shai Agassi, israélo-américain de 40 ans, a monté en octobre dernier une société qui préfigure la mutation de l'automobile. Baptisée Project Better Place, la start-up de 50 salariés envisage, comme son nom l'indique, «un monde meilleur». Un monde qui cherche l'indépendance vis-à-vis du pétrole, explique Joe Paluska, le directeur marketing, en créant des infrastructures de transport pour les voitures électriques.

A peine née, l'entreprise peut déjà s'enorgueillir de deux accords internationaux scellés avec le constructeur Renault-Nissan, qui «soutient activement l'initiative». Le premier, signé en janvier 2008 à Jérusalem, prévoit la construction en Israël d'un réseau de 500 000 bornes de recharge et de 150 points d'échange de batterie. Le second, annoncé en mars, concerne le Danemark. Dans les deux cas, les véhicules devraient être commercialisés en 2011. «Nous sommes aussi en négociation avec 25 pays, et avec tous les grands constructeurs automobiles», ajoute Joe Paluska, qui précise que le réseau est «ouvert» à tous les constructeurs.

Israël. Le choix du pays n'est pas le fruit du hasard. «Nous allons là où il y a une forte densité de population, un prix élevé du fioul et une politique gouvernementale qui encourage les véhicules électriques et sanctionne les émissions de CO2», poursuit le directeur marketing. Outre le fait que le président israélien Shimon Pérès soit le «mentor» d'Aga