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La voiture à bas coûts indienne, un coup bas contre le climat ?

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par Mouhssine ENNAIMI
publié le 1er août 2008 à 4h29

«Comme nous l'avions prévu, les premiers véhicules seront disponibles en octobre prochain.» Debasis Roy, porte-parole du constructeur indien Tata Motors, est confiant quant à la livraison de la voiture la moins chère du monde. Lancée à grand coup de publicité lors du salon de l'automobile à New Delhi en janvier, la Nano devrait être produite en 40 000 exemplaires à un prix record de 100 000 roupies indiennes (1 500 euros, hors TVA et transport).

La mise sur le marché d'un véhicule si peu cher est redoutée par les défenseurs de l'environnement. «Si cette voiture remplace les grosses cylindrées en circulation alors c'est une bonne chose, mais si ce véhicule se substitue aux deux roues alors ce sera un désastre», dit Soumyabrata Rahut, une des personnes en charge de la communication chez Greenpeace en Inde. Pour l'association écologiste, s'il est légitime que chaque Indien ait sa propre auto, cela ne doit pas se faire au détriment de l'environnement.

Embouteillages. L'ONG demande d'ailleurs au gouvernement de légiférer au plus vite sur la consommation des véhicules afin d'interdire les engins les plus polluants et par conséquent réduire les émissions de CO2. Une requête qui risque de passer à la trappe étant donné que les constructeurs ont pris soin de respecter les normes de pollution locales, qui sont, elles, plutôt laxistes.

Avec la future apparition des voitures low-cost, les métropoles indiennes déjà largement saturées risquent bientôt de ressembler à un gigante