Nostalgiques de Sagem, il n'y a plus de temps à perdre. La marque bien française, un temps adulée dans l'hexagone, est en train de plier ses gaules. Chez Orange, on trouve encore cinq mobiles référencés sous la marque Sagem, et quatre chez SFR. Et zéro l'an prochain ? Sagem Mobiles, l'activité de téléphonie mobile du groupe Safran a en tout cas été vendue hier. La nouvelle n'a pris de court ni les opérateurs, ni les salariés. Peu après la fusion de Sagem avec la Snecma, fin 2004, l'activité mobile, déficitaire dès 2005, s'est vite trouvée sur la sellette. Le groupe Safran, recentré sur la défense et les marchés de la sécurité montre peu d'appétit pour le mobile. En France, sur ce marché, c'est l'hécatombe. Mitsubishi, Alcatel, Philips. ont vendu leurs unités de fabrication et même quitté pour certains le métier. Sagem lui, persiste envers et contre tout. La marque connaît même en 2004 son heure de gloire. Elle gifle Nokia et monte sur la première marche du podium pour ses ventes en France. Mieux encore, elle fabrique à Fougères en Bretagne, dans une usine ultra-moderne, par 900 salariés permanents et autant d'intérimaires.
Mue. Chez Sagem Mobiles, on se défend aujourd'hui de mettre la clé sous la porte. La branche rebaptisée Sagem Wireless, a été cédée hier au fonds Sofinnova. Et ce dernier affirme vouloir rester dans le mobile, poursuivant la mue opérée par Sagem. Son pari : le développement et la fabrication de mobiles pour le compte de tiers. Comme Sagem Mobiles avait comm