La baisse du pouvoir d'achat a-t-elle eu la peau des vacances d'été ? Oui pour 42 % des Français, selon une étude Ifop pour l'Humanité publiée cette semaine. En 2005, ils n'étaient «que» 32 % à déclarer qu'ils ne partiraient pas en vacances. «Cette tendance est en harmonie avec la baisse de la consommation de carburants et les résultats des soldes», analyse Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion de l'Ifop.
«Stable». Pourtant, les chiffres chocs présentés par l'étude ont surpris. Selon le ministère du Tourisme, le taux de non-départ en vacances reste sur une constante d'environ 35 % («Cela reste un taux important, un vrai problème», note un conseiller du ministre). Et chez les professionnels du tourisme l'ambiance n'est pas à la déprime totale à l'attaque du mois d'août : taux d'occupation «stable» dans l'hôtellerie, «résultats égaux voire en progression» dans les campings, chiffre d'affaires «dans les hausses moyennes des dernières années» pour les tour-opérateurs. Bref, selon les premières tendances de l'été, les Français ne semblent pas avoir sacrifié en masse leurs vacances. Pour l'instant en tout cas.
Selon Jean-Marc Mignon, délégué général de l'Association nationales des associations de tourisme, les résultats de l'étude pourraient annoncer un phénomène visible dans les prochaines années : «On est effectivement préoccupé à moyen terme, mais il semble que l'idée générale, cette année, soit "on fait tout ce qu'