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Libération

Vers une hausse des tarifs

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publié le 2 août 2008 à 4h30

Depuis que les tarifs électriques sont régulés, le jeu entre EDF et sa tutelle, le ministère de l'Economie, est le même. Le premier crie misère afin d'obtenir une hausse des prix de l'électricité pour les particuliers et le second lui donne satisfaction, mais en n'accordant pas toute la progression demandée. Vendredi, le jeu annuel a débuté. Pierre Gadonneix, le PDG d'EDF, a demandé que les tarifs croissent du niveau de l'inflation. Qui devrait atteindre 3 % cette année. Pour les autres clients d'EDF, comme les entreprises, l'augmentation demandée est «supérieure» à l'inflation, a ajouté Gadonneix. A Bercy, on indiquait que la demande d'EDF est «actuellement en cours d'instruction et la hausse sera connue dans les toutes prochaines semaines, avant la fin du mois».

Pour justifier ses demandes, le patron de l'électricien public a longuement présenté les charges qui pèsent sur son groupe. «Nos coûts d'exploitation augmentent sous l'effet de la hausse des matières premières», a expliqué Gadonneix. Même si une bonne partie de son parc est nucléaire, certaines des centrales d'EDF sont en effet alimentées en fuel, en gaz ou en charbon. Autant d'éléments qui expliqueraient que le bénéfice semestriel baisse (de 12,2 %), alors que le chiffre d'affaires, lui, augmente de 6,4 %.

Reste qu'EDF n'est pas vraiment à plaindre. Le groupe a dégagé 3,1 milliards d'euros de bénéfice net. Il a augmenté ses investissements (de 36 %, à 4,1 milliards d'euros), commencé à construir