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Libération

Sus au steack, fabrique de CO2

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publié le 5 août 2008 à 4h31
(mis à jour le 5 août 2008 à 4h31)

Loin du cliché tenace de peuple mangeur de saucisses, de plus en plus d'Allemands cèdent à la tentation du végétarisme. Depuis les premières enquêtes sur le sujet, il y a vingt-cinq ans, près d'un sur dix a arrêté la viande. Dans les villes, les restaurants jouent presque tous la carte végétale en proposant un menu adapté.

«Virage alimentaire». L'Allemagne vire végétarienne, d'autant plus que l'assiette sans viande pourrait devenir la nouvelle recette pour sauver le monde. C'est sérieux : dans les entrailles d'acier du Kulturpalast de Dresde, remarquable vestige de l'architecture communiste où se tenait le congrès végétarien mondial la semaine dernière, la théorie a fait l'objet d'une journée entière de discussions. «Il est grand temps de prendre le virage alimentaire», s'alarmait l'Autrichien Martin Schlatzer, qui mène des recherches sur le rôle de la nutrition dans le changement climatique. Les 700 spécialistes du végétarisme réunis à Dresde, venus de 35 pays, ont repris en choeur un argument béton : l'élevage est responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre, selon un rapport de la FAO publié il y a deux ans, soit plus que les transports. «Le mode de vie végétarien est bon pour la planète», conclut Thomas Schönberger, le président militant de la fédération végétarienne allemande (Vebu). «Ceci pour la simple raison qu'il faut sept unités de nourriture végétale pour produire une unité de nourriture animale», affirme-t-il.

La théorie est