Menu
Libération

Le rapport qui met le gras au régime TVA

Article réservé aux abonnés
Santé.
publié le 6 août 2008 à 4h32

Dans l'embarras, le gouvernement. Alors qu'il doit tenir ses promesses en matière de pouvoir d'achat, un rapport préconise d'augmenter les taxes sur les aliments favorisant l'obésité. C'est que la lutte contre le surpoids et ses risques (maladies cardiovasculaires, cancers, diabète) n'est plus le quotidien des seuls Etats-Unis. Le gouvernement britannique vient par exemple de présenter un programme qui prévoit d'avertir les parents d'enfants en surcharge pondérale. La duchesse d'York, Sarah Ferguson, a participé à une émission de télé-réalité où elle aidait une famille défavorisée à maigrir. Une firme japonaise vend un caleçon qui fait perdre du poids en marchant. Los Angeles veut interdire l'installation de fast-foods dans les quartiers pauvres.

Publicités. En France, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, tente depuis février d'interdire les publicités prônant des produits sucrés pendant les programmes télévisés destinés aux enfants, et de retirer les confiseries des caisses des grandes surfaces, au grand dam des industriels de l'alimentation. Et hier, le quotidien les Echos a publié des extraits d'un rapport de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) et de l'IGF (Inspection générale des finances), encore non public, qui recommande d'augmenter les taxes sur les aliments «trop gras, trop sucrés ou trop salés» (charcuterie, beurre, mayonnaise, ketchup, chips, biscuits.) afin d'en modérer la consommation. Le mécanisme consisterait à appliquer le taux