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Perrier : imbroglio autour du licenciement d'un syndicaliste

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Social.
publié le 6 août 2008 à 4h32

Une altercation avec un cadre de son entreprise lors d'une fête de village un peu trop arrosée n'est pas un motif de licenciement. Le tribunal administratif de Nîmes a suspendu, hier, le renvoi pour faute grave de Laurent F., trésorier CGT du comité d'entreprise de l'usine Perrier de Vergèze (Gard).

En octobre 2007, celui-ci se bat avec un agent de maîtrise de son entreprise, au cours d'une soirée en dehors de l'usine. Bilan : trente-trois jours d'interruption de travail pour ce dernier. Considérant que l'embrouille provoque des «troubles très importants dans le fonctionnement de l'entreprise», la direction demande le licenciement de Laurent F., ce qui provoque la colère des syndicats. Selon eux, la direction s'est servie de cette altercation pour couper une tête de la CGT : «La direction profite de cette affairepour s'en prendre au syndicat majoritaire», affirme le délégué général de la CGT Source Perrier.

C'est là que cette histoire «à caractère privé», selon un proche du licencié, prend une envergure inédite, et tourne à l'imbroglio : l'inspection du travail, dans un premier temps, s'oppose au licenciement, arguant que le lien entre l'agression et l'activité professionnelle de la victime n'est pas établi. Surtout, l'inspection du travail souligne l'absence de trouble au sein de l'entreprise.

Toujours décidée, malgré ce premier revers, la direction se tourne alors vers le ministère du Travail. Cette fois avec succès. Laurent F. reçoit sa lettre de