Il y a un presque un an (le 8 août 2007), alors que la crise financière venait de commencer, BNP Paribas créait la panique sur les marchés en fermant trois de ses fonds monétaires dynamiques. Circonstance aggravante, une semaine auparavant, elle venait de claironner qu'elle n'était pas exposée du tout au risque subprimes. De quoi faire douter de la solidité des actifs détenus par la banque dirigée par Baudouin Prot.
Provision. Mais depuis, les fonds monétaires ont été rouverts et, trimestre après trimestre, BNP Paribas démontre qu'elle n'avait pas menti. Certes, elle est affectée par la crise. Mais beaucoup moins que ses concurrents. La preuve, hier, lors de la présentation des comptes trimestriels. La banque a publié un résultat net de 1,5 milliard d'euros, en baisse de 34 % par rapport à l'année dernière. A titre de comparaison, la Société générale avait publié mardi un bénéfice de 640 millions, en baisse de 60 %.
Pour BNP Paribas, la baisse s'explique par une provision de 542 millions d'euros passée en raison de l'exposition aux assureurs monolines. La plupart de ces établissements qui garantissent les banques contre la chute des produits subprimes sont aujourd'hui en quasi-faillite. Pour le reste, l'établissement «tire son épingle du jeu», selon l'expression de Baudouin Prot. La banque de détail en France semble à l'abri des turbulences : les crédits et les dépôts progressent et le produit net bancaire (l'équivalent du chiffre d'affaires) a augmenté de 3 %. Quant à