La croissance en zone euro s'est affaiblie, a reconnu aujourd'hui le président de la BCE Jean-Claude Trichet, qui a fermé la porte à de nouvelles hausses de taux dans l'immédiat malgré une inflation «inquiétante».
«Nous avions identifié certains risques pour la croissance (…). Certains se matérialisent», a admis le Français, qui prédit un ralentissement net au deuxième et au troisième trimestre.
Les derniers indicateurs économiques «suggèrent que la croissance réelle de la croissance pour la mi-2008 sera substantiellement plus faible que pour le premier trimestre de l'année», a reconnu le Français, sans plus de précisions.
Ceci était partiellement attendu, après une croissance solide au premier trimestre, de 0,7% comparé au précédent, a-t-il estimé.
«Nous allons attendre de voir ce que seront nos nouvelles prévisions (…) en septembre», a-t-il ajouté, interrogé sur le risque de récession agité par de plus en plus d'économistes.
L’institution monétaire publiera le mois prochain ses prévisions trimestrielles actualisées pour l’inflation et la croissance.
Malgré tout, le président de la BCE a redit que les fondamentaux économiques en zone euro restent «sains» à moyen terme.
Une première estimation du PIB pour les quinze pays de la zone euro pour le deuxième trimestre doit être publiée le 14 août.
Le conseil des gouverneurs de la BCE (son organe de décision) «n'a pas d'orientation» pour la suite et ne s'engage jamais à l'avance. Par c