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Libération

Grand écart entre Montréal et Dubaï pour le Cirque du Soleil

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publié le 9 août 2008 à 4h34

De notre correspondante à Montréal Montréal peut se rassurer, l'insubmersible paquebot jaune et bleu du Cirque du Soleil continuera à battre pavillon québécois. L'annonce, mercredi, de la vente de 20 % des actions du Cirque au promoteur immobilier Nakheel et à la firme d'investissement Istithmar, deux sociétés contrôlées par le gouvernement de l'émirat de Dubaï, a créé l'émoi dans la province. Guy Laliberté, propriétaire et fondateur de la troupe de saltimbanques devenue en un quart de siècle empire du divertissement, s'est empressé de rassurer : il reste le capitaine du bateau.

«Ce partenariat accroîtra notre présence et notre efficacité en matière de développement international, dit l'homme d'affaires. Le Cirque du Soleil pourra se concentrer sur ses deux priorités : la gestion de sa croissance et la réalisation de ses objectifs créatifs à l'échelle mondiale.» Si l'opération marque un tournant dans l'histoire du Cirque, elle est aussi une excellente affaire pour les finances du fondateur. Guy Laliberté ne s'en cache pas. «Les sommes reçues vont dans mon avoir personnel. Le Cirque a de l'argent et n'en a pas besoin.» Le montant de la transaction demeure secret mais il avoisinerait plusieurs centaines de millions de dollars. Groupe privé, le Cirque du Soleil reste discret sur ses finances. Il se murmure que le chiffre d'affaires annuel des acrobates canadiens dépasserait les 700 millions de dollars (466 millions d'euros). Chose certaine, les pantomimes at