Jean-Pierre Raffarin aura été un des seuls à oser donner une explication triviale à la participation du chef de l'Etat à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, vendredi, à Pékin. «Je pense qu'il y a un lien entre la présence de Nicolas Sarkozy, ses discussions avec le président chinois et le contrat très important que vient de signer EDF avec le géant de l'électricité en Chine», a déclaré, hier, l'ancien Premier ministre sur RMC. De fait, Nicolas Sarkozy n'aura pas interrompu ses vacances pour rien.
Capoter. Deux jours après cette visite éclair, EDF a finalisé, dimanche, un accord de coopération avec l'électricien chinois China Guangdong Nuclear Power Company (CGNPC) pour exploiter les deux réacteurs nucléaires EPR vendus par Areva à la Chine, en novembre 2007,pour 8 milliards d'euros. Côté industriel, on se refuse à y voir un rapport de cause à effet mais l'on reconnaît, en aparté, que si le chef de l'Etat avait écouté les défenseurs des droits de l'homme et boycotté la cérémonie d'ouverture, l'accord aurait pu capoter.
Dimanche donc, tout était en place pour finaliser le contrat : Nicolas Sarkozy avait déblayé le terrain avec son homologue chinois, et Pierre Gadonneix était à Pékin, stylo à la main, en tant que patron d'EDF mais aussi sponsor des JO et. conseiller du maire de Pékin.
Cet accord de coopération va se traduire par la création d'une société commune qui permettra aux Chinois, via des échanges d'ingénieurs notamment, de bénéficier de tout le retour d'e