L'inflation en France est restée à un niveau très élevé en juillet, continuant de rogner le pouvoir d'achat des ménages français, mais elle pourrait bientôt commencer à refluer sous l'effet de la baisse des prix du pétrole.
Les prix à la consommation ont reculé de 0,2% en juillet après une hausse de 0,4% en juin, a annoncé ce mardi l'Insee. Sur un an, ils sont en hausse de 3,6%, comme le mois précédent, leur plus haut niveau depuis 17 ans.
"La stabilisation à laquelle nous avons à faire face actuellement nous laisse penser que le pic d'inflation est derrière nous", s'est félicité le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, avant même la publication officielle de ces chiffres.
Après un sursaut en mai, la consommation, premier moteur de la croissance française, est repartie à la baisse au mois de juin. Et il est probable que "l'inflation continuera de peser sur les perspectives de consommation, tant qu'elle dépassera 2,5%", pronostique Mathieu Kaiser, chez BNP Paribas.
Pour l'économiste Alexander Law, chez Xerfi, qui s'attend à un deuxième trimestre "compliqué", avant une croissance du PIB "microscopique" au troisième, "le spectre de la récession ne saurait être sérieusement écarté".
La répercussion du recul des cours pétroliers.
L'embellie pourrait venir de la décrue des prix du pétrole. Se négociant actuellement sous 115 dollars, le baril a perdu plus de 30 dollars depuis la mi-juillet.Or cette baisse devrait commencer à se refléter en août dans l'indice des prix