Aux Etats-Unis, pour trouver des actions concrètes sur le réchauffement climatique, mieux vaut se tourner vers l'échelon local que vers Washington. On savait déjà la Californie en pointe sur ce dossier. Dimanche, ce sont 21 grandes villes américaines, dont New York, la Nouvelle-Orléans, Las Vegas, Portland ou encore Denver qui ont annoncé une action commune pour mesurer les émissions de CO2 de leurs services municipaux, sous l'égide du Carbon Disclosure Project (CDP). Ce consortium de 385 investisseurs privés (banques, compagnies d'assurances, fonds.) basé à Londres, collecte, depuis 2000, des données sur le climat et les émissions de gaz à effet de serre auprès de 3 000 entreprises dans le monde entier, sur une base volontaire.
«Connaissance».Un procédé adapté à présent aux métropoles. «Plus de 70 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont produites par les villes et, si on ne les mesure pas, il n'est pas possible de les contrôler», explique Paul Dickinson, qui dirige le CDP, espérant ainsi que les villes concernées, grâce à «une meilleure connaissance de leur impact, pourront mieux se préparer à un monde limité en carbone». Car cette collecte d'infos n'est censée être qu'un point de départ pour déboucher sur des actions concrètes.
Pour crédibiliser leur démarche, les municipalités suivront un protocole établi par la branche américaine de l'ICLEI, une association qui soutient les projets de développement durable à l'échelon local. Elles mesureront do