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Libération

Boeing en tenue de camouflage

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publié le 13 août 2008 à 4h35

De notre correspondante à New York. Nouveau coup de théâtre dans la saga du juteux contrat de renouvellement des avions ravitailleurs de l'armée américaine qui oppose depuis des années Boeing au tandem américano-européen Northrop Grumman-EADS. A en croire plusieurs médias américains, Boeing menacerait de se retirer de la compétition, ce qui mettrait le Pentagone et l'armée de l'air dans l'embarras. Pour les experts du dossier, Boeing chercherait surtout à gagner du temps afin d'obtenir de nouveaux appuis au Congrès et faire traîner ainsi le dossier jusqu'à l'entrée en fonction d'une nouvelle administration.

Contacté par Libération, Dan Beck, porte-parole de l'avionneur américain, reconnaît que «toutes les options sont sur la table». Des représentants de Boeing et de Northrop Grumman devaient d'ailleurs rencontrer hier des officiels du Pentagone et de l'armée de l'air, en Ohio, afin de débattre du sujet. L'attribution au tandem américano-européen, en mars, de ce mégacontrat estimé à plus de 35 milliards de dollars (23,5 milliards d'euros) pour la livraison de 179 ravitailleurs avait soulevé une levée de boucliers aux Etats-Unis. Suite à une plainte de Boeing, le Pentagone a rouvert la compétition en juillet et transmis la semaine dernière aux deux candidats les critères révisés de son appel d'offres.

Taille de l'avion. Ce sont ces nouveaux critères, considérés par plusieurs experts comme favorables à Northrop-EADS, qui semblent avoir poussé Boeing à jouer la carte