Menu
Libération

Les yearlings, pur-sang qui valent de l'or

Article réservé aux abonnés
publié le 20 août 2008 à 4h40

Le spectre de la récession ne planait pas sur Deauville, le week-end dernier. Les traditionnelles ventes de yearlings du mois d'août s'y sont soldées par un chiffre d'affaires record de 40 millions d'euros, en hausse de 75 % par rapport à 2005 ! Sur un total de 515 chevaux proposés à la vente, pas moins de 51 (contre 37 l'an dernier) ont été acquis pour plus de 200 000 euros par 21 acheteurs différents. Comment expliquer une telle santé ?

Fortunes. «C'est un marché de luxe, sur lequel les soubresauts de la conjoncture sont moins déterminants, explique Alix Choppin, de la société Arqana, responsable de l'opération. Et surtout, c'est un marché de professionnels, et si ceux-ci veulent rester dans la course, ils doivent continuer à investir, un cheval peut rapporter énormément d'argent.» La vente de yearlings est en effet devenue un pur business dont les acteurs sont autant des passionnés de chevaux que des commerçants. Le yearling est un pur-sang âgé de 13 à 16 mois qui n'a pas encore été monté. Ceux qui ont été achetés ces derniers jours à Deauville commenceront à courir l'année prochaine. Bien entraînés, ils peuvent rapporter des fortunes.

Si les vendeurs, cette année, étaient majoritairement français, les acheteurs venaient plutôt de l'étranger, et notamment du Golfe. Le plus gros enchérisseur a ainsi été le cheikh Mohammed al-Maktoum, du richissime émirat de Dubaï. Il possède une des écuries les plus prestigieuses au monde, et sa seule présence donne à