La crise de l'immobilier américain continue de causer des sueurs froides au sein des Bourses mondiales. Hier, Paris (- 1,4 %), Wall Street (- 0,7 % à la mi-séance) ou Tokyo (- 0,8 %) chutaient en raison des craintes de faillite de Fannie Mae et Freddie Mac, les deux organismes qui garantissent le marché immobilier aux Etats-Unis. Alors que la communauté financière parie sur une possible nationalisation, les deux entreprises ont vu leurs titres s'écrouler mercredi (chute de 26,8 % pour Fannie Mae et 22 % pour Freddie Mac), avant de légèrement se reprendre jeudi. Les deux entreprises ont perdu plus de 90 % de leur capitalisation boursière depuis un an.
Rachat de prêts. Fannie Mae (le diminutif de Federal National Mortgage Association) et Freddie Mac (pour Federal Home Loan Mortgage Corporation) sont des sociétés privées contrôlées étroitement par l'Etat. Elles ont pour rôle de racheter les prêts immobiliers contractés par les particuliers et les entreprises auprès des banques commerciales. Elles disposent pour cela d'une ligne de crédit garantie par l'Etat, qui leur permet d'emprunter de l'argent à des taux avantageux. Intérêt du système, permettre aux banques de se décharger d'une partie de leurs risques et d'accorder plus de prêts.
Mais depuis le déclenchement de la crise des subprimes, et le nombre croissant de ménages ne pouvant rembourser leurs prêts, le portefeuille de créances de Fannie Mae et Freddie Mac (d'une valeur comptable de 5 200 milliards de dollars) voit sa vale