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Libération

En perte de vitesse, le géant Toyota contraint de mettre la pédale douce

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publié le 26 août 2008 à 4h44
(mis à jour le 26 août 2008 à 4h44)

Petite forme pour le géant Toyota. Après une année 2007 étincelante qui l'avait vu devancer General Motors (GM), le premier constructeur japonais accumule les résultats en demi-teinte, voire négatifs. A tel point qu'il a dû annoncer officiellement hier une augmentation du prix de certains de ses modèles au Japon, dont la Prius, sa voiture hybride.

Une situation étonnante mais peu surprenante. Katsuaki Watanabe, le directeur général du constructeur, avait prédit lui-même, en début d'année, de sérieuses secousses pour son groupe durant l'exercice actuel 2008-2009. Sans sous-estimer les difficultés, il avait tablé sur une baisse des ventes de 5 % à l'échelle mondiale et prévu une chute de 30 % du bénéfice d'exploitation. Sauf qu'a posteriori, la sanction du marché est plus sévère que prévue. Hors de Chine, le résultat opérationnel du groupe a chuté de 39 %. Depuis des mois, les ventes de Toyota patinent sur nombre de marchés clés (aux Etats-Unis, en Europe de l'ouest et au Japon), tandis que son bénéfice net a reculé de 28 % en avril-juin, à 353,6 milliards de yens (2,1 milliards d'euros). Ce résultat en baisse est toutefois supérieur à certaines prévisions.

Dos rond. En raison de sa taille, Toyota souffre bien plus que d'autres constructeurs de la flambée du prix de l'acier (surtout) et des effets de change dévastateurs (faiblesse du dollar et euro fort). Du coup, certaines usines du groupe tournent bien en dessous de leurs capacités. Et plusieurs milliers d'ouv