L'affaire Executive Life n'est pas terminée. Pour François Pinault du moins qui, comme l'ont annoncé hier ses avocats, vient d'obtenir une victoire judiciaire. Alors qu'Artémis, la holding du milliardaire français, avait été condamnée en 2005 à payer une amende de 165 millions d'euros par un tribunal californien pour «enrichissement indu» en raison de sa «participation à une conspiration» dans le cadre du rachat de la compagnie d'assurance californienne Executive Life, un juge vient d'annuler en appel cette décision. Mais cela ne clôt pas pour autant la procédure. Le même juge a estimé qu'il était possible d'organiser un nouveau procès pour déterminer si, en rachetant la compagnie d'assurance, Pinault n'avait pas lésé le fonds de garantie des assurés, le groupe Nolgha (National Organization of Life and Health Insurance Guaranty Associations), candidat malheureux à la reprise d'Executive Life en 1991.
Montage. Le début de cette affaire pleine de rebondissements date un peu. Pour ceux qui auraient oublié les épisodes, rappelons qu'au début des années quatre-vingt-dix, Executive Life, qui venait de faire faillite, avait été racheté par un consortium d'investisseurs français emmenés par le Crédit lyonnais, alléché par le portefeuille de junk bonds (obligations à haut risque) de la compagnie. Comme il était interdit pour une banque, de plus publique, de contrôler une compagnie d'assurance américaine, un montage ingénieux avait été imaginé : le Lyonnais avait m