Croissance verte ? Le concept n'est pas encore bien clair mais il se pourrait bien que ce soit l'expression de la rentrée, notamment celle du Conseil des ministres aujourd'hui. C'est en tout cas celle que promeut le ministère de l'Ecologie. En déplacement express à Cotonou, pour une rencontre avec ses homologues d'Afrique de l'Ouest (lire ci-dessous), Jean-Louis Borloo s'anime à évoquer ce nouveau ressort de croissance, rien moins que «la seule solution du pays». La croissance, on voit bien ce que c'est : cette évolution du PIB qui a, ces temps-ci, une fâcheuse tendance à mollir, voire à baisser (- 0,3 % au deuxième trimestre). Avec, à l'horizon, la crainte d'une récession dont Bercy assure qu'elle n'est qu'une vue de l'esprit pessimiste.
Divergences. Face à la crise qui guette, le numéro 2 du gouvernement avance donc les pions de son superministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire. Le Grenelle de l'environnement, dont beaucoup dans la majorité critiquent le coût potentiel, se retrouverait en sauveur de la croissance ? On n'en est pas encore là mais le processus a reçu un soutien appuyé de l'Elysée en cette fin d'été, par la voix de son secrétaire général, Claude Guéant, qui a affirmé dans le Monde que «les textes du Grenelle sont désormais considérés comme prioritaires». Un ap