Le coût de la vie étudiante augmente cette année de 5,9% par rapport à l'an dernier, aides déduites et étudiants logeant chez leurs parents pris en compte, ce qui entraîne une dégradation des conditions de vie, a affirmé ce mercredi l'Unef lors de sa conférence de presse de rentrée."Il y a un décalage croissant" entre "la réalité de la vie des étudiants" et "la perception" qu'en a la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, a déclaré aujourd'hui le président de la première organisation étudiante, Jean-Baptiste Prévost.
"Mme Pécresse n'a pas conscience de la réalité des conditions de vie des étudiants et de sa responsabilité dans cette dégradation", a-t-il ajouté.
A partir de chiffres officiels, l'Unef a bâti les budgets type de quatre sortes d'étudiants: pour un boursier échelon 5 en licence en province, la hausse du coût de la vie est cette année de 6%; pour un non boursier en master à Paris, de 7%; pour un non boursier habitant chez ses parents, de 4%; et pour un boursier échelon 5 en cité universitaire Crous, de 7%.
Cette hausse s'explique, selon l'Unef, par celles des loyers (+8% à Paris, +4% en province), de l'alimentation (+6,9%) et des droits d'inscription en master (+5%), alors que dans le même temps les dispositifs d'aide comme les bourses (+2,5%) ou l'aide au logement ont connu des augmentations inférieures à l'inflation (3,6%). Seule la hausse des inscriptions en licence (+2,5%) a été inférieure à l'inflation.
«Pécresse n'a pas conscience des conditions de vie des étudiants»
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par afp
publié le 27 août 2008 à 7h00
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