Même si tout reste à faire, le processus de transformation de la Poste en société anonyme (SA) avec ouverture du capital au privé semble bel et bien engagé. Certes, la décision finale appartient au gouvernement, qui ne s'est pas encore exprimé sur le dossier. «C'est fondamentalement une responsabilité de l'actionnaire [l'Etat, ndlr]», a souligné Jean-Paul Bailly, le président de l'entreprise publique. Hier, il a informé son conseil d'administration de sa décision d'adresser au gouvernement «un argumentaire»sur la nécessité de changer le statut de la Poste, pour lui permettre «de se développer» et de «jouer à armes égales avec ses concurrents», qui opèrent «sous statut de société commerciale».
Trouble.Si officiellement rien n'est décidé, Bailly a semé le trouble à la fin de sa conférence de presse, hier, lorsqu'il a détaillé le calendrier de la réforme. Preuve que le projet est plus avancé qu'il ne le dit. «Le changement de statut pourra être effectif en janvier 2010» et «l'augmentation de capital pourrait intervenir en janvier 2011». Ce qui est pour le moins précis. Pour Jean-François Dannely, secrétaire fédéral de la CGT-FATP, «on ne peut pas croire que la direction travaille seule dans son coin sur le devenir d'un service public aussi fondamental que la Poste». Pour lui, Jean-Paul Bailly s'exprime «forcément avec l'accord du gouvernement». Selon la CGT, le président de l'entreprise monte seul en première ligne pour «tester les r