Journée noire pour les banques françaises. Le Crédit agricole, les Banques populaires et le Groupe Caisse d'épargne publiaient hier leurs comptes. Ils sont tous les trois très mauvais, la faute, encore une fois, aux subprimes. Et notamment au dernier épisode de cette crise financière : la faillite des monolines, ces assureurs qui garantissaient les banques contre les pertes sur les marchés. Du coup, Calyon, la banque d'investissement du Crédit agricole, a vu ses résultats s'effondrer. Tout comme Natixis, la filiale cotée spécialisée dans les activités de marchés, et commune à l'Ecureuil et aux Banques populaires. L'avenir de ces deux établissements est aujourd'hui menacé.
Difficile dans ces conditions de faire bonne figure. Hier, lors de la conférence de presse du Crédit agricole, son président, René Carron, a tenté d'alléger le climat en faisant des plaisanteries. Le Groupe Caisse d'épargne et les Banques populaires se sont épargnés l'exercice de rencontrer la presse, laissant à Dominique Ferrero, directeur général de Natixis, le soin d'assumer les pertes. Chacun a surtout construit sa communication sur sa capacité de résistance durant des temps difficiles. «Un semestre qui confirme des fondamentaux solides», ose l'Ecureuil. «Une structure financière solide», avancent les Banques populaires.
Rouge.Mais la réalité des chiffres, elle, est bien là. Certes, grâce à la banque pour les particuliers, chaque établissement réussit à annoncer des résultats bénéficiaires.