De notre correspondant à Strasbourg «Soixante-douze millions d'euros de plus pour les actionnaires en 2007, 168 licenciements», dénonçait une banderole des ouvriers de General Motors Strasbourg déployée en mai, dans un cortège pour la défense des retraites. Après le plan social, un nouveau «coup de massue», selon les mots de la CGT, est tombé vendredi sur la tête des 1 260 employés, qui fabriquent des boîtes de vitesses : GM envisage de vendre le site, après quarante ans d'activité. L'annonce en a été faite au moment d'aborder le chapitre réservé aux questions diverses du comité d'entreprise (CE) réuni en début d'après-midi. Selon une porte-parole de GM citée par l'AFP, le constructeur automobile américain mène une «étude stratégique» en vue «d'une possible vente» de l'usine strasbourgeoise, qui a produit 337 000 transmissions en 2007 pour BMW, Cadillac et Chevrolet. «Le souhait de GM, au travers d'acheteurs, serait de continuer l'activité du site avec les fournisseurs, les clients et les employés actuels», a-t-elle poursuivi, ajoutant que d'autres sites dans le monde «vont faire l'objet d'études similaires».
«Ils disent que le groupe n'a pas de liquidités, qu'il faut du cash et que la division européenne doit s'autofinancer», relate Mohamed Brahimi, de la CFDT. GM est aux abois, après avoir enregistré des pertes de 15,5 milliards de dollars (10 milliards d'euros) au deuxième trimestre 2008. Pour Roland Robert, de la CGT,