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Libération

Silvio Berlusconi lance son plan de vol pour sauver Alitalia

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publié le 30 août 2008 à 4h47

De notre correspondant à Rome. Ses adversaires évoquent une «arnaque». Silvio Berlusconi s'enorgueillit à l'inverse d'avoir sauvé Alitalia de la faillite et d'une «braderie»au groupe Air France-KLM. «Mission accomplie», s'est félicité jeudi le président du conseil en présentant le plan de relance de la compagnie nationale, plombée par un endettement de 1,2 milliard d'euros et des pertes dépassant le million d'euros par jour. Première étape vendredi : à la sortie de son conseil d'administration, la compagnie a annoncé avoir demandé à être placée sous administration extraordinaire, ce qui ouvre la voie à la création d'une nouvelle société.

En campagne électorale, jouant à fond la carte du «patriotisme économique», le patron de la droite italienne avait promis de mobiliser les entrepreneurs nationaux pour relever Alitalia et éviter une vente à l'étranger. Il avait notamment soutenu que le secteur touristique italien aurait été fortement pénalisé dans le cas d'un rachat par Air France-KLM, affirmant que le groupe franco-néerlandais, hors de toute considération de rentabilité économique, aurait privilégié les destinations françaises plutôt que les lieux de vacances de la péninsule. «Un grand pays doit avoir une grande et solide compagnie nationale», a à nouveau lancé jeudi Berlusconi. «C'est indispensable pour garantir le tourisme et pour permettre à nos hommes d'affaires de se rendre à l'étranger.»

«Cuite». De ce point de vue, le pari du