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Libération

L'ombre de la récession plane aussi sur l'Allemagne

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publié le 1er septembre 2008 à 4h49

La première économie de la zone euro qui semblait, jusqu'à une date récente, épargnée par la crise, est gagnée à son tour par le blues. Le moral des consommateurs et des industriels est au plus bas et les grands banquiers ne craignent pas d'afficher leur pessimisme. «Nous sommes dans une période de ralentissement prononcé» qui, probablement, «va durer jusqu'en 2010», déclare ainsi le chef économiste de la première banque allemande, la Deutsche Bank, à l'hebdomadaire économique Euro am Sonntag publié hier. Selon lui, seuls «des hasards heureux», comme une baisse importante des prix de l'énergie et des produits alimentaires, une stabilisation inattendue de la conjoncture aux Etats-Unis ou un renforcement soudain du dollar, peuvent permettre d'éviter une récession. «Mais je ne considère aucune de ces éventualités comme plausibles»,note-t-il.

La semaine dernière, le baromètre Ifo, l'indice de confiance jugé le plus fiable pour évaluer l'état actuel et les perspectives de la conjoncture allemande, est tombé à 94,8 points (contre 97,5 points en juillet), son plus bas niveau depuis août 2005. Une chute qui montre que l'économie allemande se dégrade plus vite que prévu. Et cela touche aussi bien les dépenses des ménages que les investissements industriels. Pour la première fois depuis quatre ans, le PIB du pays a reculé de 0,5 % entre le deuxième et le premier trimestre, d'où les craintes de récession. Seule bonne nouvelle, le nombre de sans-emploi