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Libération

Le CAC 40 ne connaît pas la crise

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Par-dessous le marché. Chaque lundi, le capital décrypté
publié le 1er septembre 2008 à 4h49

Difficile de comprendre quelque chose à l'économie quand les indicateurs sont divergents. Depuis des mois, on annonçait que la crise des subprimes allait avoir des conséquences sur l'économie réelle. Au premier trimestre 2008, les chiffres de la croissance française et allemande ont démenti ces prévisions. Ils étaient encore en forte progression. Puis, en plein mois d'août, les chiffres équivalents pour le deuxième trimestre se sont retournés : le PIB a décru sur cette période (- 0,3 % en France) et le chômage est reparti à la hausse. Et voilà qu'on parle de risque de récession.

Du coup, on attendait avec hâte les comptes des entreprises françaises. Et les résultats publiés la semaine dernière par la quasi-totalité des groupes du CAC 40 sont surprenants : à part les banques, ces chiffres se sont révélés plutôt en progression, même dans les secteurs a priori impactés par un ralentissement. Exemple avec Carrefour, qui reflète la consommation des ménages. Le distributeur français a annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 8,5 % et un résultat opérationnel de 1,4 milliard d'euros, en croissance de 5,5 %. Alors que des rumeurs de profit warning (avertissement sur résultats) circulaient dans les salles de marché, José Luis Duran, le patron de Carrefour, a au contraire confirmé qu'il tablait sur une année 2008 sans problème. Selon lui, la tendance des ventes de ses hypermarchés français en juillet et août était «légèrement meilleure» qu'au premier semestre et «bie