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Libération

Ma cabane sur la lune

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Carte postale de Suède. Chaque mardi, la mondialisation en histoire
publié le 2 septembre 2008 à 4h50
(mis à jour le 2 septembre 2008 à 4h50)

Certains rêvent de marcher sur la lune. Mikael Genberg veut y installer sa maison. Pas une station spatiale, qui accueillerait des astronautes du monde entier. Non. Un petit chalet de bois rouge, aux bordures de fenêtres blanches, comme on en trouve des milliers dans la campagne suédoise. Le rêve farfelu d'un artiste fou ? Pas du tout. Un projet très sérieux, sur lequel planchent la Swedish Space Corporation à Kiruna, l'Institut royal de technologie à Stockholm et une vingtaine d'entreprises suédoises.

Mikael Genberg compte déjà à son actif la construction de l'hôtel Hackspett, dans un chêne centenaire de Västerås, et l'auberge flottante sous-marine du lac Mälaren, avec son chalet de bois rouge aux angles blancs. L'idée de la «maison sur la lune» lui est venue en 1999. «Vous imaginez quel symbole ce serait pour l'humanité ? s'enthousiasme-t-il. Peut-être même qu'en voyant cette cabane isolée, aux confins de la lune, nous comprendrions enfin à quel point nous sommes bien sur Terre».

Sceptiques d'abord, les ingénieurs et universitaires contactés se sont laissés convaincre. L'idée était si dingue qu'elle avait du bon. «C'est bien plus qu'un projet artistique», affirme Mikael Genberg. Il permettra, selon lui, d'acquérir des compétences exceptionnelles, tant dans le domaine du transport d'objets sur la lune que de la construction d'une installation assez solide pour résister à des conditions extrêmes. Il y aura aussi les données collectées par l