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Libération

Les prêts à taux zéro, nouvelle mesure énergique de Borloo

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par Fabrice LAUNAY
publié le 3 septembre 2008 à 4h51

C'est un des gros morceaux du Grenelle de l'environnement qui commence à trouver une traduction concrète (et un joli petit nom) : le prêt à taux zéro pour les travaux d'économies d'énergie ou «éco-PTZ». Ce dispositif atterrira dans la prochaine loi de finances, en compagnie de l'extension du système de bonus-malus (Libération du 27 août). Selon les Echos d'hier, Jean-Louis Borloo aurait notamment obtenu que ce prêt à taux zéro ne soit pas sous condition de ressources mais ouvert à tous. «C'était important de montrer que les économies d'énergie et les émissions de CO2 ça concerne tout le monde», confie-t-on au ministère de l'Ecologie. Et c'est un point de plus marqué par Borloo dans les négociations où il ferraille avec Bercy. Comme si sa «croissance verte» - «la seule solution du pays», dixit le ministre -, réussissait à passer entre les gouttes des contraintes budgétaires.

Coût Car si l'éco-PTZ doit être financièrement attractif pour les particuliers, il ne sera pas neutre pour les finances publiques. Selon les estimations de Bercy, pour une fois d'accord avec le ministère de l'Ecologie, la mesure pourrait coûter jusqu'à un milliard d'euros par an. Mais Borloo y voit plus un investissement qu'un coût. Qui pourrait générer 20 milliards d'euros d'activité et des dizaines de milliers d'emploi. Et de rappeler que le bonus-malus automobile, dont Bercy ne se prive jamais de souligner combien il coûte cher à l'Etat, a permis de soutenir le marché françai