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Libération

Les tribulations de l'ex-"Clemenceau" continuent outre-Manche

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Une association écologiste britannique a déposé un recours en justice pour empêcher le démantèlement de l'ancien porte-avions français dans un chantier naval du nord-est de l'Angleterre.
The former aircraft carrier Clemenceau arrives in the port of Brest, France May 17, 2006. The rusting hulk of the decommissioned French warship turned away as an environmental hazard by India three months ago limped home on Wednesday after a costly fiasco that badly embarrassed President Jacques Chirac. REUTERS/Daniel Joubert (La vieille coque était rentrée en mai 2006 à Brest. (Reuters))
par AFP
publié le 3 septembre 2008 à 7h00

Une association britannique a annoncé avoir déposé aujourd'hui devant la Haute cour de Londres un recours pour empêcher que l'ancien porte-avions français le Clemenceau soit démantelé dans un chantier naval du nord-est de l'Angleterre.

Début juillet, le ministère français de la Défense avait annoncé que le navire vétuste, qui contient de grosses quantités d'amiante, serait démantelé par la société Able UK dans son chantier de Hartlepool (nord-est).

Le

Clemenceau,

désigné désormais sous le nom de "coque Q790", est à quai depuis mai 2006 dans le port militaire de Brest, après un périple de 18.000 km entre la France et l'Inde sur fond de vive polémique autour de la quantité d'amiante encore présente à son bord.

Friends of Hartlepool, une association locale, a déposé un recours contre les services sanitaires britanniques (HSE) pour empêcher que le navire ne soit acheminé au Royaume-Uni.

"Le HSE a accordé une dérogation spéciale pour permettre à ce navire fantôme toxique et à sa cargaison mortelle de venir dans notre petite communauté",

a déploré Jean Kennedy, militante de l'association.

"Nous pensons que c'est commettre une grave injustice que de forcer une petite ville, qui a déjà supporté de manière disproportionnée les conséquences néfastes d'industries polluantes et affiche un taux de cancer parmi les plus élevés du Royaume-Uni, à accepter les
déchets toxiques de la France",

a-t-elle ajouté.

Pour Iris Ryder, autre militante de