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Libération

Un plan de relance bâti sur l'immobilier pour Gordon Brown

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publié le 3 septembre 2008 à 4h50

De notre correspondant à Londres. Les spin doctors du 10 Downing Street avaient prévu, cette semaine, une rentrée fracassante, en forme de véritable rebond pour le Premier ministre, Gordon Brown, dont les cotes de popularité suivent, à la baisse, la courbe des mauvais chiffres de l'économie britannique : 0 % de croissance au deuxième trimestre après un 0,3 % au premier ; une inflation de plus de 4 % en rythme annuel ; une monnaie en berne. Et le successeur de Tony Blair de ramer dans les sondages toujours 20 points derrière les conservateurs de David Cameron, à trois semaines d'un congrès travailliste crucial pour lui.

La partie du «plan de relance» économique annoncée hier par Downing Street vise le secteur immobilier, fortement contaminé depuis des mois par les répercussions de la crise des subprimes américaine. Les prix de la pierre britannique ont chuté de 10 % ces douze derniers mois. Et les derniers indicateurs publiés par la banque d'Angleterre n'incitent pas à l'optimisme : le nombre de crédits hypothécaires accordés par le secteur bancaire en juillet est à son plus bas niveau depuis la crise du début des années 90.

Aide spéciale. Parmi les mesures annoncées hier, celle qui devrait coûter le plus cher au budget de l'Etat : la suppression pendant un an, pour les plus petites propriétés, du «droit de timbre», une taxe immobilière à l'achat de 1 à 4 %. Toutes les transactions immobilières en deçà de 175 000 livres (215 000 euros) seront désormais exonérées. Le min