Encore quelques jours. Huit très exactement avant de gratter un euro de baisse sur un aller Paris-Nice ou un Paris-Toulouse : Air France devrait baisser alors d'un cran sa surtaxe carburant. Pour descendre une seconde marche, il faudra attendre trente-trois jours tout rond à compter d'aujourd'hui. C'est ce que l'on a compris du mécanisme diabolique de la surtaxe telle que la conjugue Air France.
Alors que le prix du baril plonge depuis la mi-juillet, la taxe, instituée pour la première fois en mai 2004, reste calée depuis le 10 juillet à son plus haut sommet. Accusé de s'en mettre plein les poches par des associations consuméristes, Air France a justifié longuement hier pourquoi ses passagers n'avaient rien vu venir. La note commence à devenir salée : 42 euros pour un vol domestique, et jusqu'à 270 euros pour un Paris-Pékin. Accrochez vos ceintures, Gilles Bordes-Pages, directeur du développement d'Air France, a juré hier que les variations de la taxe, à la hausse comme à la baisse, sont parfaitement «symétriques». Lorsque le baril a franchi la barre des 125 euros, «nous avons attendu soixante jours pour la relever, et quarante-neuf jours pour le seuil de 130 euros». Et Air France compte bien respecter scrupuleusement ces paliers, dans le sens de la descente. Voilà pourquoi, alors que le baril a plongé ces jours-ci sous les 105 euros, la taxe reste scotchée comme aux plus beaux jours du pétrole cher.
Et encore, selon la compagnie, le passager serait mal inspiré d