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La collecte des médicaments non-utilisés réformée par «souci de sécurité sanitaire»

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L'idée de donner nos médicaments non-utilisés à des pays en voie de développement s'est avérée catastrophique sur le terrain. Désormais, ces médicaments seront détruits afin de préserver l'environnement.
(CC trekkyandy— http://www.flickr.com/photos/trekkyandy/309494981/)
par E.PA
publié le 4 septembre 2008 à 7h00

Après une polémique qui a duré plusieurs années et des débats houleux, l'an dernier, à l'Assemblée nationale et au Sénat, Cyclamed, le système mis en en place par l'industrie pharmaceutique pour recycler les médicaments, a finalement été réformé.C'est «par souci de sécurité sanitaire», explique le ministère de la Santé, qu'à partir du 1er janvier 2009, les médicaments non utilisés et ramenés dans les pharmacies ne feront plus l'objet de dons à des organisations humanitaires mais seront tous détruits dans des incinérateurs.

Un décret et un arrêté parus au

Journal Officiel 

le 18 août ont précisé les modalités de cette réforme, votée en janvier 2007 par les parlementaires.

5% seulement de MNU sont réutilisés

Jusqu'à maintenant, les médicaments non utilisés (MNU) que l'on ramène à la pharmacie sont collectés par Cyclamed, association créée en 1993 par les industriels de la pharmacie.  Bien que les campagnes de promotion de Cyclamed aient toujours insisté sur sa vocation humanitaire, la majorité des MNU collectés doit être détruite car ils ne sont pas réutilisables. Une minorité — à peine 5% — est donnée à quatorze ONG partenaires de Cyclamed qui les utilisent soit pour l'aide aux pays en voie de développement, soit pour l'aide aux exclus en France.A partir du 1er janvier prochain , tous les MNU seront envoyés vers des incinérateurs pour y être détruits.

Au ministère de la Santé, on explique que l'abandon des dons a été préconisée par un rapport de