Immuable recette du sarkozysme. Entre deux déplacements internationaux (la Syrie jeudi, la Russie et la Géorgie lundi), le chef de l'Etat a passé vendredi deux petites heures sur les chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) au milieu des ouvriers. Nicolas Sarkozy maîtrise ce rituel très scénarisé qui a fait le succès de sa campagne présidentielle. De fait, rien n'a changé : mêmes tableaux pour l'image où on le voit entouré d'hommes et de femmes en tenue de travail, mêmes accents volontaristes pour dire qu'il défendra l'industrie française, mêmes trémolos pour parler de la culture ouvrière. A Saint-Nazaire, tout cela a été mené au pas de charge à bord du Fantasia, un paquebot de croisière en construction, avec force câbles, bruits de taule et travailleurs en toile de fond. «Beau métier», lâche-t-il aux uns et aux autres entre deux poignées de mains. Une mini table ronde pour tenter de rassurer les syndicats, une autre avec la nouvelle direction coréenne de l'entreprise, et le voilà qui fait un stop auprès de sa maquilleuse, avant de faire son entrée dans la salle des fêtes du navire. sous les applaudissements du personnel.
Là, toujours du classique. Un discours écrit ? Pas pour lui. «Je veux vous parler franchement, sans discours parce que j'ai tout dans la tête», lance-t-il à son auditoire. L'heure est à l'angoisse après le rachat par le coréen STX d'une entreprise alors contrôlée par le norvégien Aker Yards. Les syndicats soupçonnent le nouve