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Libération

Mauvaise passe avant le mariage entre Porsche et Volkswagen

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publié le 6 septembre 2008 à 4h54

De notre correspondante à Berlin. Alors que Porsche s'apprête à reprendre Volkswagen (VW), la tension monte entre les dirigeants du premier et les salariés du second. Selon la presse allemande, le conflit pourrait même coûter sa place à l'un des plus puissants patrons d'Allemagne, le président du directoire de Porsche, Wendelin Wiedeking, tandis que le syndicat IG Metall prépare la plus spectaculaire manif de l'histoire de Volkswagen. Vendredi, 50 000 employés du groupe devraient participer à ce mouvement, dont l'objectif est de maintenir le poids des salariés dans la gestion de l'entreprise.

Règne.Le mariage de Porsche et Volkswagen est un peu l'histoire de la petite bête qui mange la grosse. Derrière cet acte, à première vue contre nature, se dresse Ferdinand Piëch, l'homme fort des deux groupes. Descendant et richissime héritier de Ferry Porsche (le fondateur du constructeur de Stuttgart et le père de la Coccinelle), Piëch est à la fois actionnaire de Porsche (7,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 11 000 salariés) et président du conseil de surveillance de VW (109 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 330 000 salariés). La fusion des deux groupes serait le couronnement d'un règne sans partage de plus de quinze ans sur une bonne partie du made in Germany.

Mais bien des obstacles se dressent en travers de la route de ce manager connu pour son autoritarisme. Le plus sérieux est l'incompatibilité des statuts de Porsche et de VW. Porsche, entreprise familia