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Libération

Aérolia, la future filiale d'Airbus qui inquiète les syndicats

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publié le 10 septembre 2008 à 4h56

«La direction ne cesse de parler d'intégration de l'entreprise Airbus, peste le délégué européen CFDT Jean-Louis Belliot. C'est à une désintégration que nous assistons !» Le plan Power8 Plus présenté hier à Toulouse par le patron d'Airbus, Tom Enders, devant le comité européen d'entreprise n'a pas vraiment rassuré. A l'ordre du jour : la stratégie industrielle de l'avionneur et son développement à l'international pour contrer la faiblesse persistante du dollar. Au final, les syndicats sont sortis avec l'impression d'un démantèlement de leur chère entreprise (lire ci-dessous).

Délocalisation. En guise de stratégie industrielle, et après l'échec du rachat des sites de Méaulte et Saint-Nazaire par l'équipementier Latécoère, c'est une filialisation de ces sites que Tom Enders a proposée. La nouvelle société, Aérolia, sera filiale à 100 % d'EADS mais devra travailler aussi pour Boeing ou Embraer. Elle aura même pour objectif de réaliser 800 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2010, soit 7 % de l'activité mondiale des aérostructures. Les syndicats auraient pu avaler le morceau. Ce qui leur reste en travers du gosier, c'est que le projet qu'avait Latécoère de délocaliser une usine en Tunisie, pays low-cost, reste à l'ordre du jour pour Aérolia. «Cela nous a été clairement indiqué», explique Jean-Louis Belliot. Ce qui a été moins clairement indiqué, mais parfaitement sous-entendu, selon ce même syndicaliste, c'est la possibilité d'accroître la délo