Exiger un taxi écolo, ce sera bientôt possible. La compagnie parisienne les Taxis Bleus a annoncé mercredi le lancement de ses taxis verts : des véhicules «propres» qui roulent aux biocarburants ou aux moteurs hybrides (mi-essence, mi-électricité). La société emboîte ainsi le pas à son concurrent, Taxis G7, qui dispose d'hybrides dans sa flotte depuis octobre 2007. Pour les deux sociétés, des objectifs semblables : réduire les rejets de gaz à effet de serre de leurs flottes respectives («- 10 % en deux ans», pour Taxis Bleus, «- 25 % en cinq ans», pour G7), et proposer aux clients des véhicules peu polluants lors des appels au central radio. Alors que les véhicules de Taxis Bleus émettent en moyenne 160 g/km de CO2, la charte Taxis Verts impose d'adopter des technologies qui limitent les émissions en dessous de 120 g/km, puis de 90 g/km. Avec 80 000 kilomètres parcourus par an, «cela représenterait une économie de 4 tonnes de CO2 d'ici 2010», affirme Jean-Pierre Daverio, le directeur général des Taxis Bleus.
Energivore. Premier défi, faire que les chauffeurs - propriétaires de leurs véhicules - optent pour une voiture moins énergivores, mais plus chère. «Oui, il y a des contraintes, et la profession qui aime sa liberté peut être réticente aux changements», poursuit Jean-Pierre Daverio. Pour inciter leurs chauffeurs, les deux compagnies proposent une aide d'environ 10 000 euros. «Et les chauffeurs sont plutôt demandeurs»